Prier avec son corps : la génuflexion – la prostration

« Le fait de fléchir le genou est le propre de ceux qui reconnaissent leur soumission ; écoute ce qu’en dit saint Paul : Tout genou fléchira devant Lui, au Ciel, sur la terre et dans les enfers (Phil. 2,10) » écrivait saint Jean Chrysostome au 4° siècle.

« Ceux qui prient donnent à leur corps la posture qui convient à l’oraison. Ils se mettent à genoux, ils étendent les mains, ils se prosternent à terre et font d’autres gestes extérieurs du même genre » écrivait saint Augustin au 5° siècle.

Les orientaux et les moines utilisent l’inclination profonde. C’est ainsi qu’ils adorent les trois personnes divines, particulièrement lors du Gloire au Père, au Fils et au saint Esprit…

La génuflexion, un genoux en terre exprime l’adoration : quand on entre dans une église, ou devant le saint Sacrement. A deux genoux et prolongés, attitude mentionnée dans l’ancien et le nouveau Testament : c’est le geste de l’orant et relève de la dévotion privée… Les foules musulmanes prient les deux genoux à terre, les coudes touchant le sol…

La prostration consiste à s’étendre sur le sol de tout son long, face contre terre. Elle symbolise l’obéissance absolue et accompagne les événements solennels : ordre et vœux religieux…

Charles Peguy écrivait : Le bel agenouillement droit d’un homme libre, dans le mystère des Saints Innocents. Madeleine Delbrel écrivait : J’ai ployé les genoux et j’ai tendu les mains. Et j’ai l’humilité des pauvres qui demandent…

Chacun trouvera le geste qui lui sied, suivant sa force physique ; mais que ce geste soit beau et l’expression de notre âme profonde. Si nous ne pouvons accomplir la génuflexion, inutile de faire la sauterelle ! Une inclination profonde la remplacera avantageusement !